Présentation

Notre village

Sainte Marguerite de Carrouges est une charmante commune de la Normandie, située dans le département de l’Orne.

Au sud, le département de la Mayenne et la ligne de partage des eaux de la Manche et l’Atlantique sont à environ 4 km à vol d’oiseau.A l’Est, la préfecture d’Alencon et la cité épiscopale de Sées sont à une trentaine de km, au Nord la sous-préfecture d’Argentan à une vingtaine de km et, à l’Ouest, la ville de la Ferté Macé à 16 km.La ville thermale de Bagnoles en Normandie est distante d’une vingtaine de km.

Au centre du Parc naturel Normandie-Maine, Sainte Marguerite fait partie avec 18 autres communes , depuis le 1er janvier 2017, de la CDC du Pays Fertois et du Bocage Carrougien. Située en plein bocage, aux abords de la forêt d’Ecouves,épargnée par les pollutions industrielles,la commune offre la beauté de ses paysages et une incontestable qualité de vie.

Le paysage est vallonné, l’altitude variant entre 200 et 291 mètres.Trois cours d’eau drainent le territoire communal : la rivière l’Udon et les ruisseaux de Coupigny et du Bois Landry. 

Au centre du bourg,l’église paroissiale, classée des XI-XV siècles, mérite une visite. Autour de l’église, les maisons de granit, massives et coiffées d’un toit d’ardoises, forment un ensemble remarquable .

En dehors du bourg,les maisons sont groupées en hameaux,appelés “villages”. Ils se répartissent aussi bien sur les croupes granitiques qu’au fond des vallons du bocage.

Le sous sol de Ste Marguerite de Carrouges est essentiellement granitique, sauf à l’extrémité nord, ou il reste une petite bande de schiste dur, métamorphosé par le granit sous jacent.

Sue ce schiste recristallisé, on trouve deux buttes, l’une d’altitude 248m prés du Grand Chandon, l’autre d’altitude 269 m, en lisière du bois de Ste Marie,qui limite Ste Marguerite de Menil Scelleur.

Le paysage est valonné comme celui de toutes les régions granitiques. Dans les petits vallons s’écoulent les ruisseaux alimentés par les suintements des eaux qui s’accumulent dans l’arêne superficielle. Le fond des vallées est recouvert d’alluvions récentes en bordure de ruisseaux.

Sainte Marguerite compte actuellement 225 habitants répartis entre le bourg et les différents hameaux.

Comme bon nombre de communes rurales, la population a décru régulièrement. On assiste maintenant à une stabilisation, voir une augmentation,et surtout un rajeunissement avec l’arrivée de jeunes ménages.

Un peu d’histoire

HISTOIRE LOCALE

Ste Marguerite de Carrouges n’est érigée en commune que depuis 1867, auparavant Ste Marguerite était une section de Carrouges, ou se situe entre autre l’église.

Avant la révolution, il n’existait pas d’église au bourg de Carrouges, mais les habitants avaient à leur disposition l’église paroissiale de Ste Marguerite.

En 1802, Carrouges fut distrait de Ste Marguerite et érigé en chef lieu de canton et doyenné.

Pour l’église,on prit l’ancien grenier à sel,mais comme il était loin d’être en état de pouvoir servir au culte, les offices se firent jusqu’en 1807 dans l’église de Ste Marguerite qui n’était plus à ce moment là qu’une annexe de Carrouges.

Il en résultat une suite interminable de conflits et de réclamations( peut-être cité en exemple, l’inhumation problématique du sieur L…, ex assesseur du juge de paix du canton de Carrouges, le 12 novembre 1810,qui avait manifesté l’intention d’être enterré dans le cimetière de Ste Marguerite et non à Carrouges)

Tout ne fut remis en place que lorsque Ste Marguerite redevint paroisse, c’est à dire en 1820.

Quelques dates :

8 mars 1711 : Réconciliation du cimetière de Ste Marguerite de Carrouges après rixe et effusion de sang.

7 octobre 1714 :Bénédiction de la grosse cloche par Mgr Barnabé de Turgot.

An II 17 vendemiaire : Arrestation à Alencon de Jean Louis BESNARD, ancien vicaire de Ste Marguerite, insermenté.Condamné à la déportation, il mourut à l’île d’Aix en 1794. Son titre de prétimonier nous fait croire qu’il fut l’un des instituteurs ( il semble bien que les écoles, pour la commodité des instituteurs étaient groupés autour de l’église de Sainte Marguerite)

8 1 thermidor : Les citoyens sont convoqués dans l’église de Sainte Marguerite en vue de la réorganisation de la garde nationale.

4 messidor an X (23 juin 1802) : Les habitants de Sainte Marguerite adressent une supplique à l’évêque et demandent que leur église soit conservée .

La commune compte plus de 2000 âmes qui sont toujours demeurés constamment attachés à leur religion. Le transfert à Carrouges les priveraient grandement , le bourg ne contient qu’une poignée de monde à l’extrémité de la commune.

Chemins impraticables

Eglise belle,étendue non dévastée

Grand cimetière, bien enclos, non aliénés

Ancien presbytère avec beau jardin .

La construction d’une nouvelle église au bourg de Carrouges coûterait au moins 40 000 frs pour satisfaire au  6 ème de la commune résidant au bourg .

environ 210 signatures .

1822 : Le conseil donne avis favorable au voeu des habitants de Sainte Maguerite qui réclament l’érection de leur section en commune,la division existant dèja au spirituel, voeu renouvelé en 1835.

12 juillet 1864 :  Le préfet donne un avis favorable pour l’érection en commune de la section de Sainte Marguerite.

31 décembre 1866 : Installation du conseil municipal de la nouvelle commune de Sainte Marguerite de Carrouges, distraite de l’ancienne commune de Carrouges et érigée en commune distincte et séparée en vertu d’une loi du 13 juin 1866 . Maire : Monsieur LEMIERE, ancien maire de Carrouges.

Disparition de la Paroisse

Avant la révolution, il n’existait pas d’église au bourg de Carrouges, mais les habitants avaient à leur disposition l’église paroissiale de Ste Marguerite.

Aprés le Concordat, les gens du bourg exprimèrent le désir de posséder avec une église, un curé et un presbytère qui leur fussent propres et moins éloignés que ceux de Sainte Marguerite ( Sainte Marguerite de Carrouges est distant de 2 kms)

Le 14 juin 1802,le conseil transmit ce voeu au Préfet et à l’Evêque qui l’approuvèrent. Dés les premières démarches, la section de Sainte Marguerite s’alarma de se voir dépouillée de son rôle de chef lieu spirituel de la commune et elle adressa à l’Evêque une énergique protestation contre les prétentions des gens du bourg ” une poignée d’habitants situés à l’extrémité de la paroisse”.Malgré une longue et âpre campagne, la construction du temple nouveau se poursuit.

Sainte Marguerite cessa d’exister comme paroisse et ne fut plus qu’une annexe de Carrouges . D’ou des difficultés sans nombre (novembre 1810 , inhumation problématique du sieur L….. )

C’est en 1820,seulement que Sainte Marguerite retrouva son indépendance.

Sainte Marguerite

Chrétienne très jeune,bien que née d’un prêtre de Jupiter ( a Antioche en Psidie), elle fut chassée par son père irrité de sa conversion. Elle se fit alors bergère.Un fonctionnaire s’éprit d’elle , voulut l’épouser et à son refus la livra aux autorités qui tentèrent en vain de lui faire abandonner sa foi.Alors la noble fille fut flagellée, ses flancs furent déchirés avec des tenailles et des crochets.Elle n’en mourut pas cependant .Le lendemain elle subit même sans faiblir le supplice du feu et fut finalement décapitée( 20 juillet 275).

En mourant elle aurait exprimé le voeu que les femmes qui se réclameraient d’elle eussent une heureuse délivrance. Elle est invoquée contre les maux des reins, les femmes en mal de stérilité lui demandent aide puis un enfantement normal.

A Saint Germain des Prés, à Paris, on possédait une ceinture de Ste Marguerite que, dans le même but,s’appliquaient les futures mères pendant qu’on leur lisait l’évangile.Elle est la patronne des fileurs et des fileuses.

Elle est la patronne de Sainte Marguerite de Carrouges ou l’on garde de ses reliques dans un coffret au dessous de sa statue, au maître autel,coté évangile. Cet ouvrage de pierre ,XVIIeme siècle , la montre vêtue d’un drapé, elle tient de la main gauche une haute croix et un rameau, la droite serrait une hampe disparue( houlette ou lance),derrière elle,rampe un monstre,la gueule menaçante.
 

Au pied du mur de soutènement du cimetière se voit une source maçonnée dont il serait bien étonnant qu’elle n’ait pas été autrefois l’objet d’un culte .